JEAN RANC Montpellier 1674 – Madrid 1735 - Lot 42

Lot 42
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Estimation :
10000 - 15000 EUR
JEAN RANC Montpellier 1674 – Madrid 1735 - Lot 42
JEAN RANC Montpellier 1674 – Madrid 1735 Portrait d’homme 80,5 x 64,5 cm (rentoilé; restaurations) Jean Ranc étant fils d’un peintre montpelliérain, c’est donc auprès de son père, qu’il fit son apprentissage. Dans ce même atelier furent pris comme apprentis les peintres Gaspard Rigaud, frère d’Hyacinthe (en 1678) et Jean Raoux (en 1693). Dès l’âge de treize ans, il est qualifié de « maître-peintre » (document du 22 mai 1687), et en 1696, il intègre à Paris l’atelier d’Hyacinthe Rigaud (ami de son père), où il ébauche une copie du Portrait de Louis XIV en armure (aujourd’hui au musée Herzog Anton-Ulrich à Braunschweig). L’année suivante, il tente, sans succès, le concours pour le prix de Rome, et continue à travailler dans l’atelier de Rigaud, jusqu’en 1699. En 1700, il est agrée à l’Académie, dans le genre du portrait ; il sera reçu en 1703, sur présentation des portraits de Nicolas de Platte Montagne et François Verdier (Versailles) ; il postule également au titre de peintre d’histoire, un autre morceau de réception lui est demandé. Il ne sera finalement pas admis dans cette catégorie. . En 1715, il épouse la fille de Gaspard Rigaud, qui fut élève de son père. En 1719, il peint le portrait équestre du Régent (perdu), qui sera admiré par la cour, et la même année il achève le portrait du jeune Louis XV (Versailles). Il participe également à l’illustration des Fables nouvelles, d’Antoine Houdart de La Motte, et l’année suivante, il reçoit la visite de la vénitienne Rosalba Carriera. Sa vie change en 1722, lorsqu’il est choisi par le cardinal Dubois pour aller en Espagne, où il arrive en octobre et peint d’emblée les portraits du roi et de la reine. Il est chargé l’année suivante de trouver des copistes pour ces portraits officiels, et entame le grand portrait de la famille royale. En 1726, Hyacinthe Rigaud (parrain d’un des enfants de Ranc, et oncle de l’artiste) lui lègue par testament ses études de mains (en 1731, un nouveau testament concerne les estampes d’après Le Brun, d’après les portraits de Rigaud, ainsi qu’un portefeuille de dessins de portraits de Rigaud, ainsi qu’un portefeuille d’académies de différents maîtres). En 1729 il peint les portraits des enfants de Philippe V, à l’occasion d’un mariage Espagne-Portugal, et se rend à Lisbonne pour peindre la famille de Jean V de Portugal (collections royales espagnoles). En 1734, il peint les décors de la Galeria del Ponente à l’Alcazar de Madrid, inaugurée par le couple royal le 13 décembre, détruite par un incendie (comme la majeure partie du palais) dans la nuit du 24 au 25 décembre. Il décède à Madrid le 1er juillet 1735. Le portrait, modèle représenté en buste, le visage de face mais les épaules légèrement de côté, reprend les codes de la génération d’Hyacinthe Rigaud, Nicolas de Largillière ou François de Troy. L’attribution à Jean Ranc a été confirmée, après un examen direct de l’œuvre, par monsieur Stephan Perreau, auteur d’une thèse Jean Ranc (1674-1735), peintre et décorateur- De Paris à Madrid, un Montpellierain au service des Bourbons, soutenue en 2022 : il l’inclura dans son catalogue raisonné sous le numéro P. supp.1. Selon lui, notre tableau serait à dater vers 1697-1699, donc à l’extrême fin de l’apprentissage chez Rigaud, dont il reprend ici les codes. La comparaison avec un portrait conservé au château-musée de Seneffe (Belgique) confirme cette attribution et cette datation, l’artiste ayant remployé d’un portrait à l’autre certains détails, comme ici la cravate. Cette pratique de réemploi de certaines parties était courante, l’artiste disposant d’un répertoire de modèles de mains, cravates, armures perruques etc… (On se souvient que Rigaud lègue à Ranc en 1726 ses études de mains). Nous remercions Monsieur Stephan Perreau pour son aide dans l’attribution de ce tableau.
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