Jean-Baptiste DESHAYS (Rouen 1729 – Paris 1765) Projet de fo - Lot 16

Lot 16
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Estimation :
4000 - 6000 EUR
Jean-Baptiste DESHAYS (Rouen 1729 – Paris 1765) Projet de fo - Lot 16
Jean-Baptiste DESHAYS (Rouen 1729 – Paris 1765) Projet de fontaine orné de putti, de tritons et d’un cygne Sur sa toile d’origine, esquisse en gri-saille 57 x 44 cm Deshays esquisse en grisaille ce projet de fontaine où l’on peut déceler l’influence d’artistes italiens comme le Bernin ou Borromini, dont Deshays dut voir et dessiner les fontaines à Rome entre 1754 et 1757. La fontaine est formée d’un socle dont l’eau s’échappe par un masque de grotesque. Elle ruis-selle sur une coquille soutenue par trois tritons, avant de ressurgir du bec d’un cygne au long cou incurvé. Deux putti s’ébattent dans la coquille. Les figures en torsion des tritons, noueuses, muscu-leuses, évoquent celles de l’esquisse pour le Cadavre d’Hector exposé sur les rives du Scamandre. Les deux putti se retrouvent par exemple dans le ciel du Pygma-lion voyant sa statue animée (Musée des Beaux-Arts de Tours) ; leur disposition, jouant dans la vasque, cite directement cer- taines planches des Recueils de Fon-taines de Boucher. Si l’on ne connaît pas aujourd’hui d’autres dessins de fontaines chez Deshays, les sources anciennes attestent leur existence. On trouve ainsi un « projet de Fontaine » à la plume et lavis de bistre dans la vente après décès de l’artiste, le 26 mars 1765, et une fontaine « d’une touche hardie à la plume et au bistre » dans la vente Lebrun du 23 décembre 1771 (n°21 et 22). Nous remercions Monsieur André Bancel qui a confirmé l’attribution de ce dessin en 2016. Cette es-quisse a sans doute été exécutée dans le cadre d’un projet de décor vers 1763 – 1764, alors que Deshays est en pleine maturité de son Art. Un seul projet de décor intérieur est men- tionné du vivant du peintre, il s’agit de celui fait pour « l’Hôtel de M. de Tourolle (…) au Ma-rais », à Paris, vers 1769. Les cinq toiles, figurant un Triomphe de Vénus et Les quatre saisons, sont au-jourd’hui perdues (voir A ; Bancel, Jean – Baptiste Des-hays 1729 – 1765, Paris, 2008, n° *P. 45 à 48 et * P. 56). Des toiles réapparues au XXème siècle, ont été reconnues par A. Bancel (voir Opus cité supra, n° P. 141 et P. 142). D’anciennes ventes en 1779 et 1784 men-tionnent également une esquisse de plafond et deux dessus de portes (voir Opus Cité supra, n°s PM. 7, PM. 8 et PM. 9
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