Christophe HUËT (Pontoise 1700 – Paris 1759) Portrait... - Lot 24 - Paris Enchères - Collin du Bocage

Lot 24
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Christophe HUËT (Pontoise 1700 – Paris 1759) Portrait... - Lot 24 - Paris Enchères - Collin du Bocage
Christophe HUËT (Pontoise 1700 – Paris 1759) Portrait d’Alzire, le chien de Voltaire Toile 65 x 81 cm Signé et daté au centre à gauche sur l’arbre C. Huët. 1739. Titré en bas au centre ALZIRE Manques Provenance : Vente Eugène Féral, Paris, Hôtel Drouot, 22 - 24 avril 1901, (Me Chevallier), n° 37 ; Vente de Monsieur le comte de D…, Marseille, Hôtel des ventes des Commissaires – priseurs, 7 novembre 1916, n° 17, reproduit ; Vente anonyme, Paris, Galerie Charpentier, 20 mars 1959, n° 12, reproduit. Nous proposons à titre d’hypothèse de voir dans l’animal représenté, le chien que Mademoiselle Quinault offrit à Voltaire en 1736. (voir Œuvres complètes de Voltaire, tome 34, Paris, 1880, « Lettre 966 – 24 novembre 1738 », Zamore et Alzire vous saluent à quatre pattes). Christophe Huët est surtout connu pour les Singeries du château de Chantilly. Peint entre 1735 et 1737, ce décor est considéré comme le chef d’œuvre de l’artiste et un des plus joli décor de France de la première moitié du XVIIIème siècle. Sa vie et son œuvre demeurent encore largement méconnus, surtout en ce qui concerne ses œuvres de jeunesse. On lui attribue ainsi le décor animalier d’un clavecin fait pour le château de Thoiry en 1733. Reçu à l’Académie de Saint Luc en 1734, Christophe Huët participa aux Salons organisés par cette dernière en 1751, 1752 et 1756. Fils du peintre et orfèvre Christophe I Huët, il fut vraisemblablement influencé par les deux grands peintres animaliers de l’époque François Desportes et Jean – Baptiste Oudry. Cette filiation semble évidente lorsqu’il reprend notamment le schéma des portraits des chiens royaux élaborés par ces artistes. En 1728, Un épagneul saisissant un canard dans un étang, (vente anonyme, New York, Christie’s, 23 janvier 2004, n° 2, reproduit) reprend nettement une composition de Oudry peinte la même année, Un chien barbet saisissant une cane dans les roseaux (New York, collection privée), Notre tableau se situe dans la même veine d’inspiration. Huët reprend jusque l’inscription du nom du chien, en lettres d’or sur les portraits destinés au Roi, en jaune imitant l’or ici. Le musée de Nantes conserve Chien à l’arrêt sur des perdrix. Le musée de la Chasse de Paris possède une paire de toiles représentant des épagneuls proches de notre chien. Huët peignit ses portraits d’animaux tout au long de sa carrière. Plusieurs portraits de chiens datent des années 1750. Il travailla à plusieurs reprises pour la marquise de Pompadour, pour qui il peignit notamment le Portrait de Mimi, king-charles, gravé par Fessart, (vente anonyme, Paris Hôtel Drouot, 3 avril 2019, n°6, reproduit). Un portrait du chat blanc a été exposé en 1997, au Pavillon des antiquaires de Paris. La chienne Alzire et son frère Zamore, ont été offerts par Mademoiselle Quinault à Voltaire auquel la liaient de grands liens d’amitiés, en 1736. Tant qu’il put demeurer à Paris, Voltaire, fréquentait son Salon littéraire. Jeanne Françoise Quinault - Dufresne dite Mademoiselle Quinault (1699 – 1783), est issue d’une dynastie d’acteurs de la Comédie Française où elle même débuta en 1718. A partir de l’hiver 1731 – 1732, elle réunit chez elle sept de ses amis pour des lazzi, soupers fins suivis de théâtre et de jeux. Elle poursuivit avec son Salon littéraire La Société du bout du banc, un des plus brillant de l’époque où se réunissaient les grands esprits de l’époque : Le duc d’Orléans, Maurepas, d’Alembert, Diderot, Rousseau, Grimm, Marivaux… et Voltaire. C’est son frère Abraham – Alexis, dit Quinault – Dufresne qui créa le rôle de Zamore dans la pièce Alzire en 1736. En 1734, Voltaire avait été contraint de quitter Paris suite à une menace d’emprisonnement après la publication à son insu des Lettres Philosophiques. Il vécut entre 1734 et 1749, chez son amie, la femme de lettres et figure des Lumières, Emilie du Châtelet, au château de Cirey - sur – Blaise (Haute Marne). Le nom d’Alzire, comme celui de Zamore, a été inspiré à Voltaire par sa tragédie.
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