Sainte ou Vierge de l'Annonciation en calcaire sculpté ; dos - Lot 72

Sainte ou Vierge de l'Annonciation en calcaire sculpté ; dos plat. De canon élancé, la jeune femme accuse une posture cambrée vers l'avant, le visage tourné vers la droite ; elle est revêtue d'un voile court, ceint d'une couronne, encadrant le visage et recouvrant le haut de la poitrine et les épaules ainsi que d'une robe ceinturée et d'un manteau tombant sur les côtés en plis tuyautés et, vers le bas, en plis creux et souples ; son visage, aux traits fins, à la bouche menue et aux yeux en amande est encadré d'une chevelure ondulée ; elle porte de la main droite un gros livre à fermoir ouvragé tandis qu'elle retient de l'autre main un pan de son manteau sur son ventre. Ile de France, vers 1330-40 H. 64 cm (quelques accidents) Commentaire : beaucoup d'analogies rattachent cette sculpture aux statuettes de la clôture (détruite) de la chapelle de Navarre de la collégiale de Mantes-la-Jolie, notamment à une Sainte martyre encore conservée dans la cette chapelle de la collégiale. Les drapés sont identiques, on y retrouve aussi la posture cambrée et le voile court recouvrant le haut de la poitrine et des épaules. En l'absence d'un symbole distinctif, il est difficile d'identifier, comme à Mantes, cette figure féminine couronnée qui pourrait être une sainte, fille de roi, mais ici peut-être aussi une Vierge de l'Annonciation esquissant un geste de recul devant l'archange Gabriel. Quoi qu'il en soit ces statuettes relèvent d'un style encore dépendant du début du XIVe siècle empreint d'une «mondaine élégance» que l'on observe en Ile de France ou en Normandie (voir Paris, L'Art au temps des rois maudits, Grand Palais, 17 mars - 29 juin 1998, cat., no 77, pp.132-133).