Lot n° 44
Estimation :
2500 - 3500
EUR
Résultats avec frais
Résultat
: 4 128EUR
Copie de l’Edit d’Alexandre 1er, par la grâce... - Lot 44 - Paris Enchères - Collin du Bocage
Copie de l’Edit d’Alexandre 1er, par la grâce de Dieu Empereur et Autocrateur de toutes les Russies, qui prend sous sa protection l’ordre souverain de Saint Jean de Jérusalem (ordre de Malte). Saint Pétersbourg, 16 mars 1801.
Un bifeuillet in-folio de papier vergé (filigrane : « CURTEIS & SON / 1800 »).
Copie manuscrite de l’époque, problablement faite pour l’un des dignitaires de l’Ordre.
« Voulant donner à l’Ordre Souverain de S. Jean de Jérusalem un témoignage de notre affection et de notre bienveillance particulière, nous déclarons que nous le prenons sous notre protection impériale et que nous apporterons tous nos soins à le maintenir dans ses droits, honneurs, privilèges et propriétés. ». Alexandre ordonne à son feld-maréchal le comte Nicolas de Soltykoff, de continuer à exercer les fonctions et autorité du lieutenant du grand-maître de l’ordre ; il confirme les deux grands prieurés, russe et catholique, constitués dans son Empire, dans la jouissance des biens qui leur ont été donnés ; « aussitôt que de concert avec les autres cours, on aura pu déterminer un lieu et les moyens de convoquer un chapitre général de l’ordre souverain de St Jean de Jérusalem, un des premiers effets de notre protection sera d’y faire élire un Grand Maître digne de le présider, et de rétablir l’Ordre dans son ancienne existence ».
Après la prise de l’île de Malte par les troupes de la république française (1798), un grand nombre de chevaliers se retrouva à Saint Pétersbourg et élit comme grand-maître l’empereur Paul 1er (10 octobre 1798) qui en était déjà le protecteur. Le 12 mars 1801, l’empereur fut assassiné. Son fils & successeur Alexandre 1er ne voulut pas à son tour devenir grand-maître de l’Ordre. Il décida donc, quatre jours après, de garder l’ordre sous sa protection, le temps qu’un chapitre général puisse élire un grand-maître selon les anciens statuts. En 1803, le pape nomma lui-même le nouveau grand-maître.
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